Mythique, mon amour !

Publié le par 001212

Longtemps j’ai été une Meetic Girl, une « célibattante », une Bridget, une incasable, une trentenaire désespérée, une héroïne pour reportages pour W9 ou NRJ12 !

Parisienne, active, bon job, pas trop moche, les deux « Z » : des zamis et des zactivités. Et pourtant, rien n’y faisait, seule j’étais, seule je restais, noyant mon chagrin dans l’humour, carapace illusoire.

Oh ça, je m’acharnais.

J’ai hanté les allées de Meetic pendant des années.

J’en ai bu des cafés à raconter ma vie et à écouter la vie des  autres. J’en ai battu de la paupière pour convaincre que j’étais la plus belle occasion du moment ! J’en ai disserté des heures sur le « chat », j’en ai écrit des e.mails travaillés à la décontraction…

Rien à faire.

Loseuse j’étais, loseuse je demeurais. Des bassines de larmes. Des amis qui n’en pouvaient plus de mes jérémiades. Ces hommes là voulaient des filles « pas prise de tête », j’étais une fille « prise de tête ». Il y en a même un qui avait trouvé (sur photo) que j’avais les épaules trop carrées !). Il y en a un autre avec lequel j’ai arpenté toute l’Ile de France au milieu de la nuit parce que la fourrière avait osé enlevé sa chère « bagnole » en bas de chez moi…

J’errais d’épisodes glauques en épisodes pitoyables… Même pas possible d’écrire un bouquin là dessus, ça avait déjà été fait !

En fait, il y avait une astuce. Un détail tout bête.

L’homme de ma vie ne ressemblait pas à l’idée que je m’en faisais !

L’homme de ma vie n’était pas un pseudo héros au physique de roman. Et l’homme de ma vie ne devait pas me faire souffrir, jour après jour, déclinant à l’envi l’adage qui régit la vie de toutes les filles malheureuses de la Terre : « fuis moi je te suis, suis moi je te fuis » !

Au contraire, l’homme de ma vie était un homme attentionné, à l’écoute, gentil. Je n’ai pas vu tout cela  au premier abord et j’ai commis de nombreuses tentatives pour le faire fuir. Homme à la volonté de plomb, il a su rester déterminé, me trouvant un charme que je ne me trouvais pas moi même, n’enjolivant rien de son personnage, ne jouant aucun personnage d’ailleurs : il était comme il était, il me prenait comme j’étais, rien de plus, rien de moins.

Nous avons tout de suite parlé de tout, de l’agréable et du moins agréable, de ce qu’on connaissait et de ce que l’on ne connaissait pas, nous avons fait des pas chacun l’un vers l’autre, j’en ai fait en arrière, moi, beaucoup, toute pétrifiée que j’étais à l’idée que, cette fois, « ça puisse marcher », toute surprise que le dénouement ait pris cette forme là. Ce n’était pas la passion. Pas de roulade sur le paillasson, pas d’envolées spectaculaires, pas de déchirements. Mais, très vite, la sensation que cet homme était là depuis toujours. Et que je pouvais être là pour lui. Que, pour une fois, je n’avais pas être parfaite, puisque lui ne cherchait pas à l’être.

Je n’y croyais pas et pourtant, c’est arrivé, sans bruit.

Depuis, j’apprends : le partage, l’échange, le plaisir de faire à manger pour quelqu’un, le plaisir de tout faire pour qu’il soit bien, la confiance, les projets, l’engagement, les modes de vie qui diffèrent, le dialogue…

C’était en juin, c’était dans une allée de Meetic et c’était l’homme de ma vie.

Publié dans Papotage

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I
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I
<br /> Félicitations !!! :-)<br /> <br /> <br />
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<br /> <br /> Merci !! C'était si simple, finalement... Suffisait d'être prête !<br /> <br /> <br /> <br />