La magie des Grandes Eaux Nocturnes de Versailles

Publié le par 001212

Vous êtes une princesse, assumez !

 

Il y a longtemps que j’en rêvais, depuis que je vis à Paris, soit une vingtaine d’années : les Grandes Eaux Nocturnes du Château de Versailles. Sans bien savoir de quoi il s’agissait, pour tout avouer. D’ailleurs, j’ignorais qu’il existait un programme de Grandes eaux « diurnes » et de Grandes eaux « nocturnes ».

Tout l’été nous avons guetté la météo. Finalement, le week end dernier, à la faveur du premier samedi ensoleillé de l’été, nous y sommes allés.

Aux Grandes Eaux Nocturnes. 21H30 – 23H30.

Le château subtilement illuminé à notre droite, après une légère attente pour obtenir les billets (21€ par personne), nous pénétrons dans les fameux jardins de Le Nôtre.

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La promenade (mais c’est bien plus que cela), est proposée sous forme de « parcours » à travers les allées vers les différentes fontaines. Parcours poétiques, initiatiques, romantiques, ésotériques sans doute un peu aussi.

Je me rends alors compte que je n’y connais rien, qu’il me manque, malgré un peu de vernis, toujours deux brins de culture pour faire un franc…

Louis XIV, Le Nôtre, oui d’accord, mais ensuite ? Cela me donne envie de me plonger dans un « ouvrage de référence » pour connaître l’histoire exhaustive de ces jardins, depuis leur conception jusqu’à leur construction sur les marais de Versailles. A défaut de devenir une encyclopédie sur les jardins à la française, vous pouvez toujours, comme moi, jetez un œil sur le site du Château de Versailles qui vous éclairera sur les grandes lignes.

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Très vite, on découvre les premières fontaines, d’une grâce époustouflante. Parfois on se retourne, incrédule, et on voit la silhouette irréelle du Château. « Allez, mes enfants, perdez vous dans mes Jardins » semble t il nous dire. Tout est illuminé à la perfection. C’est subtil, mystérieux et doux à la fois. Un grand talent et, j’en suis sûre, un grand amour du lieu, animent les créateurs de cette manifestation.

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Au hasard d’une fontaine, on découvre une animation au laser vert, sortes de volutes d’eau ou de fumée, ce que votre imagination voudra (pour moi, cela figurait l’eau des fontaines qui aurait tenu comme en lévitation), naviguant entre les arches et les statues. C’est beau à couper le souffle.

C’est harmonieux et apaisant. Partout la musique de Lully ou d’autres vous accompagne.

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Mais cela peut aussi être furieux, aux abords du Bassin de Neptune, avec les torches géantes qui crachent leur feu. L’eau, le feu, la terre, le génie de l’homme, votre esprit n’en finit plus de vagabonder. Je repensais en rafales à un roman que j’avais lu

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« La Fontainière du Roi » de Jean Diwo, saga en deux tomes sur l’histoire de la construction des fontaines, que je vous conseille, au film « Marie-Antoinette » de Sofia Coppola, précisément à la scène du petit matin de l’anniversaire où, après une nuit blanche, la Reine et ses amis se retrouvent près du bassin, dans l’herbe, ivres de champagne. Cela me donne envie de revoir le film, de relire le livre.

Pour tout vous dire, en arrivant, nous nous étions disputés. De ces disputes qui laissent dans leur sillage le goût poisseux de la rancœur et de l’incompréhension. La tension perdurait, quand, soudain, je me suis dit :

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« On ne peut pas rester fâchés devant une telle beauté ».

Alors nous avons alors entamé, nous aussi, notre « parcours ». 

Jusqu’au feu d’artifices magistral de la fin, d’une infinie finesse, d’une infinie subtilité, d’un infini raffinement. 

Vous êtes une princesse, assumez !

Alors, courez à Versailles samedi prochain, le 28 août. C’est la dernière séance de la saison…

(Merci à SL pour cette soirée et pour ces belles photos...)

 

Publié dans Paris

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